L’actualité récente amène les médias à utiliser de nombreux termes différents pour qualifier les personnes qui quittent leur pays. Réfugiés ou migrants sont les deux mots les plus souvent employés.
Ils ne sont pas équivalents. « Réfugiés » ajoute la notion de risque immédiat pour l’intégrité physique de ceux qui passent d’un pays à un autre. « Migrants » est un terme générique qui recouvre des réalités et des connotations différentes et ne reflète que faiblement la détresse de ceux qui fuient une situation de conflit.
L’ODI observe que le HCR décrit la crise actuelle comme une « crise de réfugiés » mais utilise les deux termes pour décrire ces populations, à l’instar d’Amnesty International, de Human Rights Watch ou encore de la Cimade.
Juridiquement, le mot « réfugiés » renvoie en outre les 145 pays signataires de la convention de Genève, dont la France, a leurs devoirs d’accueil de ces réfugiés définis comme « toute personne (…) qui, craignant d’être persécutée du fait de sa race [son origine], de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays ; ou (…) ne veut y retourner. »
Plusieurs médias écrits ou audiovisuels ont d’ailleurs très bien traité de l’emploi de ces définitions par leurs rédactions, éclairant leurs lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs. L’ODI ne peut qu’inciter tous les medias à ce travail d’explication et à peser leurs mots pour ne pas contribuer à un climat de discrimination ou de haine, mais à l’information sereine à laquelle ont droit les citoyens.
Paris, le 21 septembre 2015